Pacific Crest Trail : dans les pas de Solenne

J’ai récemment terminé le récit de voyage de Solenne, journaliste aventureuse ayant choisi de parcourir le mythique Pacific Crest Trail. Un projet particulièrement enthousiasmant… et riche en anecdotes ! Entre solitude, dépassement de soi et rencontres insolites, retour sur un ambitieux projet de biographie…

Bonjour Solenne, peux-tu nous dire en quelques mots qui tu es et ce qui a motivé ton voyage ?

J’ai 35 ans et un bagage de rédactrice et spécialiste en planning stratégique freelance. Passionnée de grands espaces, j’ai décidé de me lancer un défi fou à une époque de ma vie où j’avais besoin de mettre les choses à plat. En découvrant le Pacific Crest Trail, un sentier de grande randonnée du bout du monde, j’ai fait mon sac et me suis embarquée dans l’aventure !

Qu’est-ce-que le Pacific Crest Trail précisément ?

Le Pacific Crest Trail est un sentier de randonnée très connu, qui sillonne le long de la côte ouest des Etats-Unis. Il part de la frontière mexicaine et remonte jusqu’au Canada sur plus de 4000 kilomètres ! C’est un voyage incroyable et un vrai défi personnel, que beaucoup choisissent de faire seuls avec juste un sac sur le dos. J’ai fait de même, ce qui ne m’a pas empêchée de faire de merveilleuses rencontres une fois sur place.

Ce périple allait-il au-delà du simple voyage ?

Ca oui ! Dès les premières minutes, j’ai vécu cette randonnée comme une véritable aventure. Pour certains randonneurs, le Pacific Crest Trail est presque une formalité mais pour moi, venant d’un pays relativement peu sauvage et n’ayant pas l’expérience du désert, ça a immédiatement été un choc. Durant un tel voyage, on vit tout plus fort, plus grand, on est très ému et on a parfois très peur. Je garde un souvenir très fort de cette grande randonnée : c’est probablement l’expérience la plus intense de ma vie.

Quelles surprises t’attendaient sur le terrain ?

Sur place, j’ai réalisé combien on pouvait se sentir seul dans un tel voyage… mais aussi combien on pouvait partager de choses avec des personnes que l’on connaît à peine ! Bien sûr, je n’imaginais pas non plus l’ampleur des difficultés qui m’attendaient, mal de dos et douleurs aux pieds en premier lieu… et que dire des rencontres avec les espèces du crû ! Les ours, les serpents à sonnettes, les pumas… se retrouver nez à nez avec ces animaux qu’on ne voit généralement qu’à la télé remet les choses à leur place : on réalise combien on est insignifiant une fois lâché en pleine nature !

Qu’est-ce-qui t’a motivée à faire écrire ton aventure ?

Je n’ai pris que peu de photos durant mon séjour ! D’abord parce que je voyageais léger et n’avais qu’un téléphone portable pour immortaliser le décor, mais aussi parce que je voulais vivre ce voyage à 100%. Pourtant, je trouve formidable de garder une trace de ce que j’ai vécu. C’est une manière pour moi de partager cela a posteriori avec ma famille et mes amis. Relire mon récit de voyage me fait replonger entièrement dans l’ambiance très particulière de cette randonnée !

Qu’est-ce-que tu recherchais dans le profil de ton/ta biographe ?

Pour moi, trouver un biographe pour raconter son voyage est avant tout affaire de feeling. On reconnaît rapidement les personnes qui ont voyagé elles aussi et ressentent ce frisson de l’aventure. J’avais envie de me sentir comprise par mon ou ma biographe, de partager quelque chose au moment de lui confier mes souvenirs. A mon sens, c’était la meilleure manière de m’assurer que le récit serait fidèle à mon vécu !

UN EXTRAIT DU RECIT DE VOYAGE DE SOLENNE

« Cet inoubliable voyage de quatre mois et 4265 km a débuté le 4 mai 2019.
Une journée gravée dans le marbre, puisque c’est seulement équipée d’un permis dûment contrôlé et daté que je pouvais me lancer dans l’aventure.

N’étant pas du genre tête brûlée, j’avais préparé mon périple. Des contacts établis sur un groupe Facebook, un rendez-vous pris avec un compatriote français pour débuter mon itinéraire sur le sol californien : je voulais pouvoir me raccrocher à quelque chose de familier avant d’oser ce véritable saut de la foi.
Je m’étais aussi équipée et informée sur la faune locale. Je ne tenais pas à me trouver prise au dépourvu au moment de croiser la route d’animaux sauvages.

Pour le reste, je préférais prendre les choses telles qu’elles venaient. Impossible, au départ, de m’imaginer en itinérance plusieurs mois durant ! L’idée était vertigineuse : mieux valait me dire que “je verrais bien”, que j’aviserais un pas après l’autre. Je me laissais ainsi la liberté d’abandonner au bout d’une semaine ou d’un mois si cela me chantait. »