Biographie posthume : l’histoire d’un projet familial

Faire écrire son histoire de vie est une chose. S’attaquer aux mémoires d’une personne disparue en est une autre, souvent bien différente… L’écriture d’une biographie posthume requiert patience et prise de recul, et le projet peut s’étirer sur plusieurs mois. Quels seront les paramètres à prendre en compte et comment bien préparer votre projet ? Voyons ensemble les tenants et aboutissants de ce genre de biographie très particulier.

Raconter la vie d'un défunt en vaut la peine

Écrire la biographie d’un défunt : il n’est jamais trop tard pour raconter une vie

Malgré la disparition plus ou moins récente d’un proche, vous souhaitez peut-être garder une trace de son vécu. Et la démarche vaut la peine d’être menée : celle-ci permet aussi bien de retracer le parcours d’un soldat durant la guerre que de mettre à l’honneur une personne qui s’est engagée pour les autres durant sa vie, ou tout simplement de conter à ses enfants la vie romanesque d’un ancêtre.

S’il n’est jamais trop tard pour raconter une vie, quelle qu’elle soit, mieux vaut débuter son projet d’écriture suffisamment tôt, lorsque le parcours de vie est encore frais dans les mémoires. Car ce sont parfois plusieurs membres de la famille qui seront appelés à témoigner de la vie de leur parent décédé dans la biographie. Pour profiter de la richesse de leurs souvenirs, le projet aura tout intérêt à être mis sur pied dans les années qui suivent. L’écrivain biographe choisi pour cette biographie posthume pourra alors vous proposer le mode de narration le plus approprié.

Qui raconte la personne défunte ?

Les possibilités sont nombreuses pour retracer le parcours de vie du biographié . Car la biographie posthume est souvent une affaire de famille… mais certaines sont plus réduites ou plus fragmentées que d’autres. L’écrivain devra bien souvent s’adapter aux circonstances particulières.

Ainsi, peut-être une ou deux personnes proches du biographié suffiront-elles pour écrire un livre complet en mutualisant les souvenirs. Parfois, ce seront trois ou quatre personnes qui évoqueront la personne défunte, chacune à leur manière. Toute information étant précieuse pour le biographe, il n’y a pas de réelle limite au nombre d’intervenants. Cependant, mieux vaut s’en tenir à un nombre de narrateurs raisonnable pour éviter de perdre de vue l’essentiel. N’oublions pas que dix voix qui s’expriment, ce sont autant de versions de l’histoire, parfois plus contradictoires qu’on ne le croit !

Enfin, le biographié lui-même peut encore parler pour lui malgré sa disparition : les écrits, dessins, notes manuscrites sont autant de témoignages d’une vie. Ceux-ci sont à ne pas négliger : ils donneront toute son authenticité au livre final.

Raconter la vie d'un défunt en vaut la peine

Comment s’organise l’écriture d’une biographie posthume ?

Là encore, la méthode dépend entièrement du projet et du nombre d’intervenants. On pourra procéder par :

  • Entretiens collectifs, lors desquels les témoignages se croiseront et se répondront de manière naturelle

  • Entretiens individuels afin que le biographe développe la vision de chacun dans le récit

  • Consultation de documents annexes, lettres, carnets et autres écrits personnels du défunt

Il est à noter que les projets de biographie posthume sont généralement plus longs que l’écriture d’un livre de vie classique. Parvenir à concilier les emplois du temps et canaliser les intervenants lorsqu’ils sont nombreux sont des missions parfois complexes pour le biographe.

À cela peut également s’ajouter un travail de recherche. Car il arrive que l’on en sache peu soi-même sur l’ancêtre que l’on souhaite évoquer. Retrouver des traces dans des archives ou journaux permettra d’enrichir le récit, mais exigera patience et capacité d’investigation de la part de votre écrivain.

Comment raconter la vie d'une personne disparue ?

Quels obstacles peuvent survenir en cours de projet ?

Il n’est pas rare que les projets de livre de vie posthume tardent à arriver à leur terme. Visions discordantes et tensions familiales peuvent, bien souvent, se mettre en travers du chemin déjà escarpé de la biographie de défunt.

Des informations trop rares, la découverte en cours de route de certains secrets : les surprises sont monnaie courante lors de ce type de projet. Les conséquences seront le plus souvent un livre que l’on laisse – volontairement ou non – incomplet, et donc une source de frustration pour toutes les parties prenantes.

Il sera donc essentiel de rassembler les éléments importants du récit et d’obtenir l’accord clair de tous les narrateurs avant de se lancer dans l’écriture d’une biographie de personne disparue. Plus encore que tout autre projet de biographie, le livre posthume nécessite de la préparation.

Le rôle du biographe : neutralité et discrétion

Dans un contexte d’écriture parfois complexe, le biographe a pour mission de se positionner sans jamais interférer dans les relations des membres de la famille. Un travail qui tient parfois du numéro d’équilibriste ! La désignation d’un commanditaire unique – ou d’un interlocuteur principal – au projet facilitera les échanges avec l’écrivain.

Des premiers mots à l’impression de l’ouvrage, l’écrivain biographe vous conseillera quant à l’organisation et adaptera les entretiens à la structure souhaitée pour le récit. Son rôle inclut bien sûr des suggestions sur les photographies et souvenirs à intégrer à l’ouvrage.

Restant dans l’ombre, le biographe joue ainsi un rôle précieux pour dresser un portrait fidèle du disparu et perpétuer de précieux souvenirs.

Vous souhaitez faire écrire une biographie posthume et souhaitez être conseillé ? N’hésitez pas à me contacter.